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Christianisme Zeitgeist

Qui parle encore de résurrection ?

Quand il est question de Pâques dans la presse, on parle de renouveau, de ferveur, d’une “victoire de Jésus sur la mort”, sans qu’on sache exactement en quoi consiste cette victoire. Peut-être s’agit-il du renouveau du printemps par rapport à l’hiver ? Mais les saisons existaient avant la passion du Christ.

En ce jour de Pâques, il faut réaffirmer que, pour les chrétiens, la résurrection du Christ est l’événement le plus important qui soit. Mais elle est difficile à admettre. C’est pourquoi on se contente de formules édulcorées pour éviter de choquer notre bon sens et notre rationalité.

La résurrection du Christ est un scandale rationnel total. Mais si le Christ n’est pas ressuscité, dit l’apôtre Paul, nous sommes les plus malheureux des hommes. S’il n’est pas ressuscité, alors mangeons et buvons, car demain nous mourrons. C’est encore Paul qui le dit (1 Corinthiens 15.19, 32). Personne ne se voile la face dans la Bible, ni dans l’Ancien, ni dans le Nouveau Testament. Ceux qui en doutent feraient bien de la lire.

Comment alors peut-on envisager de croire à une chose tellement folle que les philosophes d’Athènes se sont moqués quand Paul leur en a parlé (Actes 17) ? Je vous propose un argument qui concerne les disciples de Jésus.

Quelle a été leur attitude quand Jésus a été crucifié ? La débandade : nous avons misé sur le mauvais sauveur, notre vie est en danger. Pierre a renié son maître à trois reprises, les autres ont fui.

Quand les femmes sont venues leur annoncer que Jésus était ressuscité, ils ne les ont pas crues. Le ressuscité a dû se présenter à eux en personne pour que cela change, et encore, ils ont d’abord pensé que c’était un fantôme. Thomas l’incrédule a demandé à mettre ses doigts dans les trous des mains de Jésus et sa main dans son côté blessé par un coup de lance pour pouvoir croire, et il a cru. Cela n’a pas du tout été facile pour eux d’accepter la réalité de ce que leur maître leur avait pourtant annoncé : il ressusciterait le troisième jour. En matière de foi, on peut faire mieux, et c’est pourquoi Jésus a dit : heureux ceux qui croiront sans avoir vu (Jean 20.29).

Ensuite, après l’Ascension et la Pentecôte, ces disciples si couards, si peureux, si peu sûrs, sont allés “bouleverser le monde” (Actes 17.6) en annonçant la bonne nouvelle, ne craignant plus rien, se réjouissant des épreuves, acceptant de mourir pour leur foi.

Il a fallu qu’il se passe quelque chose d’immense pour qu’ils soient pareillement transformés : ils ont été témoins de la résurrection du Christ et ils n’ont plus pu s’empêcher d’en parler à tous ceux qui voulaient, ou non, les entendre. On continue d’en parler aujourd’hui, deux millénaires plus tard, en célébrant la fête de Pâques. Pâques n’est pas la fête des œufs et des lapins en chocolat, mais la commémoration de la résurrection de Jésus de Nazareth, fils de l’homme et fils de Dieu.

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La Sagesse ou la Vie

Quelques extraits du livre pour s’en faire une idée

On aime bien lire quelques pages d’un livre avant de se décider à l’acheter. N’ayant pas la possibilité de vous laisser feuilleter un exemplaire de La Sagesse ou la Vie, je vous en propose quelques passages. Il s’agit de la page 4 de couverture, de la table des matières, de l’introduction, du début de la deuxième partie et du début de la troisième partie. Le tout est accessible via le menu du bandeau noir ci-dessus La Sagesse ou la Vie.

Bien entendu, l’offre de lire gratuitement la première moitié du livre reste ouverte, mais il faut aller la chercher sur ma page de Smashwords et faire quelques opérations qui peuvent rebuter, d’autant que l’interface est en anglais. Voici donc, à votre intention, un aperçu du livre, du ton et des perspectives que j’y développe.

Liens directs pour accéder à ces pages :

Et pour les appétits plus solides, les 30 premières pages du livre (et davantage) ici.
À noter : la pagination de la version électronique n’est pas la même que celle de la version imprimée.

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Présentation de La Sagesse ou la Vie

La Sagesse ou la Vie – Le christianisme est-il soluble dans la philosophie ? en quelques lignes :

Le christianisme est en perte de vitesse. Les deux millénaires de son histoire sont remplis de bruit et de fureur, de ferveur et de convictions, de compromissions sans nombre avec les pouvoirs. La philosophie a eu beau jeu de montrer qu’il n’était ni raisonnable ni même digne de foi. Comment peut-on encore être chrétien aujourd’hui ? N’est-il pas temps, enfin, de se défaire de ces anciennes croyances pour vivre
paisiblement un désenchantement lucide ?

On invoque l’obscurantisme, les guerres de religion et l’enfermement des esprits, mais les Églises, hélas, n’ont pas le monopole de ces pratiques. L’affaire ne saurait être jugée sur des motifs aussi peu spécifiques. Il faut montrer comment les schémas et les clichés se sont construits. La philosophie et l’héritage grec ont tordu le message du Christ en le pliant à leur vocabulaire et à leurs pratiques. Pour le dégager de ce qui l’a brouillé, mieux vaut se tourner vers des penseurs plus originaux que ceux qui sont habituellement convoqués pour en parler. Philosophes, ils font le procès des pratiques philosophiques qui privilégient leur sagesse au détriment de la vie.

Car c’est la vie qu’il s’agit de redécouvrir, par delà les sagesses trop étroites pour la comprendre.